Le centre communal d’action sociale de Reims va mettre en place, à compter du 1er avril, un nouveau mécanisme d’aide intitulé le «reste-à-vivre», en remplacement de l’ancien barème qui n’avait pratiquement pas bougé depuis 1996. «Ce dispositif s’inscrit dans l’esprit du RSA, souligne Stéphane Joly, adjoint au maire de Reims et vice-président du CCAS. On considère les personnes non pas en fonction de leur statut, mais en fonction de leurs revenus.»
Le nouveau mode de calcul consiste à défalquer des ressources mensuelles du foyer (personne seule, couple ou famille) toutes les dépenses ayant trait au logement : loyer, charges locatives, eau et assurances. Le CCAS en déduit le reste-à-vivre, à partir duquel il décide d’apporter ou pas son aide au demandeur.
Pour une personne seule, le solde est estimé à 300 euros maximum pour pouvoir bénéficier du soutien de la collectivité. Cette aide sera comprise entre 20 et 90 euros par mois, voire 150 euros dans des cas exceptionnels, auxquels s’ajoutera la carte de transport.
Le nouveau dispositif devrait a priori toucher un public plus large que l’ancien système, qui concernait 4 000 familles rémoises. Seront réintégrés notamment certains RMIstes exclus du système, pour quelques dizaines d’euros, lorsque le RMI avait été augmenté, ainsi que les personnes accueillies dans les centres d’hébergement et de réinsertion sociale. C’est ce que Stéphane Joly appelle «un droit universel au soutien pour tous les Rémois en grande difficulté».