Dans la nuit du 23 au 24 mai, une flambée de violence s’emparait d’Issoudun. En quatre points différents de la petite ville de l’Indre, des voitures étaient incendiées, provoquant des dégâts importants. Une tension qui ne s’est pas arrêtée là, a révélé le 29 mai le premier magistrat socialiste de la commune, André Laignel.
Après s’être tu pour ne pas nuire à l’enquête de gendarmerie, le numéro deux de l’Association des maires de France (AMF) et président du Comité des finances locales a indiqué qu’un coup de feu avait visé son domicile. « On n’a pas tiré sur un mur, mais sur une pièce à vivre. La balle a traversé le double vitrage et terminé sa course dans ma salle à manger », a-t-il dévoilé lors d’une conférence de presse.
Une attaque contre « la démocratie locale »
Pour André Laignel, tous ces faits portent la marque d’une opération d’ « intimidation » d’une « particulière gravité ». Face à cette « violence du feu et des armes » contre « la démocratie locale », l’ancien secrétaire d’Etat à l’Aménagement du Territoire a saisi le ministère de l’Intérieur. Objectif : obtenir davantage de moyens pour la sécurité d’Issoudun.
André Laignel, qui occupe le fauteuil de premier magistrat depuis un peu plus de quatre décennies, en a aussi profité pour vilipender « les busards » qui tentent de « récupérer politiquement » les évènements. Et le disciple de François Mitterrand de citer Chateaubriand : « Il est des époques où il faut savoir économiser son mépris tant sont nombreux les nécessiteux. »
Dans un communiqué, le président de l’AMF François Baroin (LR) lui apporte son soutien : « Les maires de France dénoncent et condamnent cet acte odieux. Face à de tels excès, l’unité et la fermeté doivent prévaloir. »
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