La démocratie participative est-elle en crise ? titrait l’une des dernières publications de la Documentation française. « Elle l’est et ce n’est pas nouveau », réplique Olivier Dulucq. « Quand on la convoque, c’est pour donner des gages d’ouverture. Mais dans les faits, on ne change rien au logiciel : l’élu sait tout, peut tout, décide de tout, mais … consulte ! » remarque celui qui enseigne à Rennes 2 l’ingénierie de la concertation.
Cet administrateur de l’Unadel (Union nationale des acteurs et des structures de développement local) assume d’ailleurs s’être trompé dans ses pronostics. Quand fut institué en 1999, par l’article 25 de la loi Voynet, le Conseil de développement, appelé à co-construire les projets de territoires avec les collectivités, il avait prévu la réticence des élus mais pas celle de … la fonction publique.
Le mille-feuille de la participation
« Je ne suis pas certain que la ‘technostructure’ territoriale ait été si favorable. Sans doute certains y ont-ils vu une forme de concurrence dans ces débordements d’acteurs non élus, à l’expertise pas vraiment prouvée » remarque-t-il.
Quoi qu’il en soit, en une vingtaine d’années, épousant les oscillations des « Grands Soirs » de l’architecture territoriale, se sont multipliés des objets participatifs à
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