Qui a dit que le Sénat était vieillot ? Le Bureau de la chambre haute du parlement français, qui regroupe le président, les 8 vice-présidents, les 3 questeurs et 14 secrétaires, s’est réuni ce jeudi 15 mars. Gérard Larcher, président (Les Républicains) d’un Sénat dont il souhaite redorer l’image, a profité de l’occasion pour présenter un projet de plateforme interactive de consultation des élus locaux sur Internet.
Thani Mohamed Soilihi, sénateur de Mayotte (La République en Marche) et président de la délégation chargée de la présence territoriale du Sénat, a rappelé les « résultats appréciables des consultations en ligne déjà mises en œuvre par le Sénat » et précisé que le nouvel outil fonctionnerait « sur la base d’inscriptions volontaires dans le fichier de consultation ».
Pour assurer le pilotage du dispositif, le Bureau a décidé de créer en son sein une délégation spéciale, présidée par Gérard Larcher et réunissant l’ensemble des vice-présidents. Dans le compte rendu en ligne de la réunion du bureau, sur le site Internet du Sénat, il est aussi précisé que « cet outil, prioritairement destiné aux élus locaux, pourra ensuite être étendu aux entreprises, aux professionnels de certains secteurs et, plus largement, à l’ensemble des citoyens ».
Une démocratie plus participative
Si on ne dispose encore d’aucune précision sur le calendrier de mise en place de l’outil, l’intention est là : renforcer la proximité du Sénat avec les élus locaux, favoriser l’expression d’une démocratie plus participative… et, donc, dépoussiérer l’image de cette institution si souvent décriée.
La modernisation du Sénat passe aussi par la rénovation des équipements utilisés pour les scrutins du Sénat : à l’occasion de cette même réunion du Bureau, David Assouline, sénateur (Parti socialiste) de Paris et président de la Délégation en charge des technologies numériques, du scrutin électronique, des données ouvertes et de l’Internet, a rappelé que les équipements actuellement utilisés au Sénat étaient « en voie d’obsolescence ».
Il a annoncé la mise en place d’un système moderne de scrutin électronique en séance publique. Ce système ne devrait toutefois pas être mis en place avant la rentrée parlementaire d’octobre 2019. De là à dire que la modernisation se fait à un train de sénateur…
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