Massifs envahis par les pucerons, buis attaqués par la pyrale, stabilisés colonisés par les graminées… Depuis le 1er janvier (1), les collectivités ont dû apprendre à se passer de produits phytosanitaires. Certes, certaines substances restent autorisées. Ce sont des produits de biocontrôle qui font appel à des mécanismes naturels pour désherber, lutter contre les maladies ou les ravageurs.
Il s’agit de principes actifs, comme l’acide pélargonique extrait du géranium, appliqué comme désherbant, d’insectes auxiliaires, telles les chrysopes, de substances dites « de base », à l’instar du soufre employé en tant que fongicide, et encore de micro-organismes, comme le Bacillus thuringiensis (Bt), susceptibles d’infecter les insectes. Les phéromones, des messagers chimiques, sont utilisées en particulier pour piéger les mâles d’un ravageur et éviter qu’ils ne fécondent les femelles.
La liste des produits de biocontrôle a été actualisée par le ministère de l’Agriculture, dans une note publiée le 28 juillet 2017. Sur les 382 qu’elle recense, 150 sont utilisables sur les espaces concernés par la loi « Labbé » (2). Toutefois, il ne faut pas s’imaginer que ces produits et autres techniques alternatives peuvent rendre le même niveau de service que les pesticides.
« La transition vers le zéro phyto n’est pas une question de pure substitution technique qui entraînerait une augmentation des coûts de gestion », souligne l’association Plante et cité, dans un rapport sur les conditions technico-économiques du passage au zéro phyto publié en juillet 2017.
Désherbage complexe
Le cas ...
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités
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