On estime aujourd’hui à environ 12 000 le nombre de médiateurs en France – un chiffre plutôt dans une fourchette basse. Cette réalité recouvre une kyrielle de situations différentes, allant de la structure « géante » et ultra-spécialisée de 300 personnes, au rayonnement territorial, à l’association socioculturelle de quartier ayant embauché un seul et unique médiateur… pour des actions ponctuelles.
Même si les fédérations têtes de réseau parviennent à remonter quelques informations, définir globalement les caractéristiques du médiateur type en 2017 reste une mission quasi impossible, du fait même de l’hétérogénéité des situations. Mais quelques tendances émergent.
Des médiateurs plus diplômés…
Il apparaît ainsi que les médiateurs sont de plus en plus diplômés. Bénédicte Madelin, présidente de la Fédération des associations de médiation sociale et culturelle d’Ile-de-France, évalue le nombre de médiatrices à environ 1 500 en France et a pu constater l’élévation du niveau d’études de ces femmes ces dernières années. « Au tout début, beaucoup d’entre elles avaient été très peu scolarisées, que ce soit en France ou dans leur pays – ce qui ne les empêchait pas de posséder de vraies compétences. Mais aujourd’hui, elles sont beaucoup plus nombreuses à être diplômées et à avoir suivi des formations supérieures », constate-t-elle.
Même image du côté de la ville d’Orléans (115 000 hab.), où Florent Montillot, maire adjoint (UDI) et président du Réseau des villes correspondants de nuit et de la médiation sociale, détaille le profil des personnes à l’œuvre dans son service municipal de médiation. « Certaines n’ont aucun diplôme quand d’autres ont un bac + 5. D’autres encore, enseignantes ou médecins dans leurs pays d’origine, viennent travailler avec nous en attendant que leurs demandes d’équivalence soient validées », note l’élu.
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Gazette des Communes, Club Prévention-Sécurité
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