Combattre le chômage en l’attaquant sur « tous les côtés ». L’objectif fixé par le Président de la République ne s’arrête pas aux ordonnances sur la loi Travail a rappelé, le 25 octobre 2017, Edouard Philippe. Le Premier ministre a donc présenté, lors d’une conférence de presse, le lancement de la deuxième étape : la réforme de l’apprentissage, de la formation professionnelle et de l’assurance chômage.
« L’objectif n’est pas de rafistoler mais de changer profondément le système », a souligné Edouard Philippe. Et pour ce changement total, l’ancien maire du Havre promet de ne rien cacher et de respecter les partenaires et leurs propositions. « Tout sera étudié », a-t-il assuré.
Finir en janvier
Mais les -très nombreux- partenaires ont intérêt à être prêt à défendre leurs suggestions car le calendrier est extrêmement serré. Les concertations auront lieu en parallèle et devront être conclus en janvier 2018 pour « nourrir un projet de loi, présenté en conseil des ministres avant le printemps pour un passage devant le Parlement au printemps ». L’objectif est un vote définitif au plus tard durant l’été, a expliqué le Premier ministre.
Plus en détail, les réunions de groupes de travail autour de l’apprentissage, associant les représentants de toutes les parties prenantes (partenaires sociaux, chambres consulaires, régions) débuteront début novembre. Elles seront animées par Sylvie Brunet, ancienne DRH de la communauté d’agglomération de Toulon, membre du Conseil économique, social et environnemental, et établiront un diagnostic de la situation avant de faire des propositions.
« Pour la première fois, le ministères du Travail et celui l’Education nationale travaillent ensemble sur le sujet », a tenu à souligner Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale.
Sur la formation professionnelle, un document d’orientation sera remis aux partenaires sociaux mi-novembre pour engager la négociation. Partenaires sociaux donc et pas les régions, qui seront, elles, consultées « en parallèle », dans des réunions bilatérales, a précisé Edouard Philippe. « Tous les acteurs connaissent la situation et partagent l’enjeu de former plus et mieux », a indiqué Muriel Pénicaud, ministre du Travail pour expliquer l’absence de diagnostic commun sur cette thématique.
Enfin, sur la réforme de l’assurance chômage, la première réunion aura lieu dans la deuxième quinzaine de novembre. Elle doit poser les bases du partage d’éléments de diagnostic communs. Le gouvernement y précisera les axes de mises en œuvre de la réforme.
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