Conformément aux informations qui étaient parues dans la presse la semaine précédente, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) a annoncé le 16 avril 2009 une perte nette de 1,468 milliard d’euros pour 2008 après un solde positif de 2,488 milliards en 2007.
«Le résultat négatif du groupe (..) porte la marque de l’engagement d’actionnaire de long terme de la Caisse des Dépôts. Il s’explique par des provisions passées sur des titres qui n’ont pas été vendus», résume Augustin de Romanet, directeur général de la CDC. Et pourtant le résultat récurrent de l’an passé est en hausse de 6% à 1,535 milliard d’euro.
L’explication de cette perte, la première de son histoire, réside, selon son directeur général, dans le «soutien sans précédent du groupe Caisse des dépôts à l’économie française : plus de 40 milliards d’euros de liquidités mobilisées, avec en particulier des opérations exceptionnelles pour la construction de logements et 18 milliards d’euros apportés au financement des PME. A cela s’ajoute une participation de deux milliards d’euros dans la recapitalisation de Dexia».
2,7 milliards d’euros de prêts sur fonds d’épargne ont également été consacrés au financement des investissements des collectivités territoriales.
Bonne santé des filiales
La CDC précise qu’elle «a dû enregistrer des dépréciations sur ses portefeuilles actions et sur certaines participations consolidées», notamment des dépréciations d’écarts d’acquisition sur Dexia, Eiffage et Séché, pour un montant net de 2,1 milliards d’euros. «Ces dépréciations reflètent la stricte application des normes comptables IFRS» qui constitue un «principe de prudence (qui) ne correspond à aucune perte opérationnelle, à aucune créance douteuse, à aucun produit toxique ni à aucune sortie de trésorerie pour la Caisse des dépôts dont l’horizon de détention à long terme rend provisoire une large part de ces moins-values», se défend-elle.
A noter aussi qu’hormis le pôle Capital investissement, les différentes filiales de la CDC enregistrent des résultats en hausse. Ces derniers permettent de réduire les pertes du groupe à hauteur de 530 millions d’euros.
Des résultats qui ne semblent pas inquiéter outre mesure Augustin de Romanet qui affirme que «le groupe Caisse des dépôts a démontré en 2008 la rigueur de sa gestion et la solidité de son modèle économique».
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