Depuis 2000, « l’augmentation du pouvoir d’achat des fonctionnaires est constante », a déclaré Georges Tron, indiquant qu’elle avait été supérieure à 3% en 2009 et 2010. « Il n’y a pas eu une année où l’augmentation du pouvoir d’achat des fonctionnaires (…) ait été inférieure à 0,5% », y compris en 2003, année blanche où il n’y a pas eu d’augmentation du point d’indice, a-t-il souligné.
« Sur 2011 et 2012, y compris en intégrant l’augmentation du taux de cotisation pour 0,27% (taux de cotisation retraite qui va passer de 7,85% à 10,55% en dix ans, ndlr), il y aurait une augmentation du pouvoir d’achat dans la fonction publique qui serait supérieure, en toute hypothèse, à 2-2,5%, sauf événement majeur qui bouleverserait toutes les donnes économiques », a expliqué le secrétaire d’Etat.
Différences d’appréciation
Il faut noter que le secrétaire d’Etat s’exprime en euros courants, c’est-à-dire sans tenir compte de l’inflation. En effet, selon les chiffres du ministère, le salaire net moyen des fonctionnaires d’Etat n’a augmenté en 2008 que de 0,9% en euros constants (tenant compte de l’inflation) et, dans la FPT, il a même baissé de 0,6%.
L’appréciation du pouvoir d’achat diverge entre le gouvernement et les organisations syndicales. Ces dernières considèrent que le pouvoir d’achat s’appuie exclusivement sur le point d’indice, alors que le gouvernement estime que le point d’indice n’est qu’un élément de la rémunération, qui outre le traitement indiciaire, compte aussi les primes (avancements, primes de fonction et de résultats, etc.), les avantages sociaux, les mesures catégorielles, etc.
Pour 2010, le gouvernement a accepté une augmentation de 0,5% du point d’indice, mais a annoncé un gel pour l’année suivante.
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