Après la visite d’une PME locale – et au passage une leçon de pédagogie à ses ouvriers sur la nécessité d’une réforme des retraites –, le président de la République avait rendez-vous avec les élus des environs. Différents thèmes touchant la ruralité (mot d’ordre de ce déplacement) ont été abordés, parfois de manière lapidaire, comme le très haut débit et les campements illégaux notamment.
Cofinancements : et le tourisme ?
Actualité oblige, Nicolas Sarkozy a évoqué la réforme territoriale, vantant d’abord les atouts du futur conseiller territorial : « C’est la même personne qui porte la politique départementale et la politique régionale. » Il n’est pas revenu sur le principe de la réforme des cofinancements, continuant à citer comme exemple d’exceptions le sport et la culture… mais omettant (intentionnellement ?) le tourisme, qui figure pourtant aussi dans le projet de loi actuel. « J’ai bon espoir que cette réforme soit votée avant la fin de l’année et que vous puissiez aller aux cantonales en mars 2011 en sachant très exactement ce qu’il en sera », a-t-il expliqué aux nombreux élus présents.
Nombre de fonctionnaires : au tour des collectivités
Nicolas Sarkozy a aussi insisté sur le fait que « sans aucun transfert de compétences, les régions créent pourtant plusieurs milliers de postes chaque année ». Il a ajouté avoir, lui, supprimé 135 000 postes de fonctionnaires, comme il s’y était engagé, et a invité les collectivités territoriales et la Sécurité sociale à « se lancer dans le même travail ».
Services publics : raisonner au niveau départemental
« Il faut faire de meilleurs services publics mais avec des moyens qui ne sont pas inextinguibles. La carte de ces derniers doit être raisonnée au niveau du département. Tous n’ont pas vocation à être organisés de la même manière », a-t-il souligné concernant la question de l’implantation des services publics dans les territoires. « Il faut réfléchir en termes de bassins de population. Les maires doivent arrêter de vouloir garder tous les services dont ils disposent et se battre comme des déchaînés pour avoir tout ce qu’ont leurs voisins. Je vous demande de raisonner avec la claire conscience des déficits que nous avons ».
Sécurité : une réflexion et une organisation sur un bassin de délinquance plus large
Nicolas Sarkozy a enfin indiqué qu’il souhaitait réfléchir non seulement à une coordination de l’action policière entre Paris et la Petite couronne, mais aussi la Grande Couronne, et les départements tels que l’Eure-et-Loir. « Il faut instaurer une réflexion et une organisation sur un bassin de délinquance plus large », a-t-il expliqué en réponse à Brigitte Pistre, maire de Frazé (500 hab.) qui relayait les inquiétudes de ses concitoyens quand à l’insécurité grandissante.
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