Grille, indice sommital, grade, échelon, PPCR, RIFSEEP…, bienvenue dans l’univers des rémunérations de la fonction publique ! Un sujet qui a mobilisé beaucoup d’énergie ces derniers mois au ministère de la Fonction publique, mais aussi dans les instances syndicales et au sein des différentes associations professionnelles.
Si Annick Girardin a pu annoncer, dès son arrivée en février, le dégel du point d’indice, après six années de restrictions, le nouvel édifice, qui va permettre aux agents de reconquérir du pouvoir d’achat et de jouir d’une évolution de carrière plus fluide, est à construire. Une ambition noble malgré la tendance lourde, ravivée par la flamme des primaires à droite, de ne percevoir les fonctionnaires que comme une charge, un poids, un coût.
7 milliards d’économies
Le rapport de Philippe Laurent sur le temps de travail a permis notamment de clarifier la situation dans certaines collectivités et de remettre au goût du jour les 1 607 heures légales. Notre dossier « Les territoriaux sont-ils trop payés ? », lui, entend tordre le cou à certaines idées reçues en matière de rémunération des fonctionnaires.
Rappelons au préalable que le gel du point d’indice a permis de faire économiser 7 milliards d’euros aux finances publiques — ce qui n’est pas rien ! —, et que les collectivités ont actionné tous les leviers en leur pouvoir pour diminuer la masse salariale en pleine réforme territoriale.
Inégalités femmes-hommes
Si les disparités salariales demeurent entre les différents versants de la fonction publique – et la territoriale est en bas de l’échelle -, le salaire moyen dans le public, primes incluses, reste inférieur à celui du privé.
Les efforts doivent surtout porter sur la réduction des écarts de revalorisations en fonction des différentes strates de collectivités. L’égalité salariale femmes-hommes offre aussi une belle marge de progression…
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