Le nouveau maire UMP de Saint-Cyprien, Pierre Fontvieille, élu le 2 juin lors d’un conseil municipal extraordinaire après le suicide en prison de l’ancien maire Jacques Bouille, a été interpelé lundi 8 juin, juste avant la session du conseil municipal prévue à 9 heures du matin, « afin de ne pas créer d’émois durant le conseil », précise le procureur adjoint de la République de Perpignan, Dominique Alzeari. Le conseil a été annulé.
Interrogé dans les locaux de la police judiciaire, Pierre Fontvieille, longtemps adjoint aux finances de Jacques Bouille, a été mis en garde à vue « et le restera jusqu’à la fin de la période de 48 heures, c’est-à-dire mercredi [10 juin, NDLR] », relève le procureur adjoint.
La garde à vue de Pierre Fontvieille se situe dans le cadre d’une commission rogatoire qui concerne également la représentante d’une société immobilière.
L’affaire, qui avait conduit l’ancien maire Jacques Bouille en détention préventive, concerne des opérations d’urbanisme de la commune et des achats d’oeuvres d’art.
Un autre élu de Saint-Cyprien, René Montalat, a été mis lundi également en garde à vue, mais dans le cadre d’une enquête préliminaire, de même qu’un policier « qui a interféré dans l’enquête », déclare le procureur adjoint.
À ce jour, une dizaine de personnes, dont l’ancien adjoint à l’urbanisme et celui à l’administration générale, à la sécurité et au port (simples conseillers municipaux depuis le 2 juin), mais aussi le directeur général des services, le directeur de cabinet et le directeur à l’urbanisme de la commune, ainsi qu’un promoteur immobilier et l’épouse de Jacques Bouille, sont mis en examen.