Les appels à l’unité nationale, au lendemain des attentats et du scrutin régional des 9 et 16 décembre, ont fait long feu. Exit, la concorde en faveur de l’apprentissage, de la formation et de l’emploi… L’Association des régions de France, dans un communiqué en date du 17 février 2016, dénonce des « annonces sans lendemain » de la part de l’exécutif.
Pour elle, les engagements pris lors de la rencontre à Matignon, le 2 février 2016, n’ont pas été tenus. Dans sa ligne de mire : le plan de formation des 500 000 chômeurs auquel Manuel Valls avait souhaité associer les régions.
Coup de fil orageux
Lors d’une visite dans les locaux de Pôle Emploi, le président de la République a, selon l’ARF, laissé « à penser que cet opérateur de l’Etat pourrait travailler directement avec l’Etat sans s’inscrire dans les politiques conduites par les régions en matière de formation professionnelle et de développement économique ».
L’association estime qu’elle a aussi été écartée de la nouvelle feuille de route des trains d’équilibre du territoire. Des orientations que doit présenter le 19 février le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies. Celui-ci, selon l’association, « s’est contenté d’un simple appel téléphonique dans lequel il a rejeté brutalement toutes les propositions du président de l’ARF », Philippe Richert (LR).
L’association, légèrement dominée par l’opposition, en appelle désormais à Manuel Valls pour « remettre le dialogue sur de bons rails ».
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