L’eurodéputée Rodi Kratsa-Tsagaropoulou (Parti Populaire Européen) a soutenu que beaucoup de régions luttaient pour réaliser des projets. L’eurodéputée grecque de centre-droit a appelé à une utilisation plus intelligente de l’argent des fonds, moyen européen par excellence pour répondre à la crise.
La politique régionale n’est pas qu’un moyen pour freiner immédiatement les effets négatifs économiques et sociaux de la crise, c’est aussi une politique à long terme pour combattre les faiblesses structurelles révélées et créées dans le contexte de la crise, a-t-elle dit, ajoutant que « cela s’avère particulièrement vrai pour la compétitivité et l’emploi dans les régions de l’Objectif 2 ».
D’après Mme Kratsa, le financement devrait être plus souple en termes d’éligibilité, de fonctionnement et de ressources. Ainsi, il devrait être plus facile de postuler pour des subventions, et l’argent devrait parvenir aux responsables de projets plus rapidement.
L’eurodéputée grecque est favorable à une interprétation moins rigide de certaines règles de financement. La résolution soutient en particulier que « dans des circonstances spéciales – comme la crise économique – une plus grande flexibilité dans l’application de certaines règles devrait être exceptionnellement requise. »
Instrument anti-crise ?
Toutefois, tous les eurodéputés ne partagent pas l’opinion selon laquelle les outils de financements régionaux devraient être promus comme des mesures anti-crise.
Pascale Gruny, eurodéputée française de centre-droit (PPE-UMP) a déclaré à EurActiv.com que le Fonds social européen (FSE), sur lequel elle est le rapporteur du Parlement, ne devrait pas être perçu comme une arme anti-crise. « Le FSE remplit des besoins européens importants qui n’ont rien à voir avec la crise. Je veux dire par là qu’il contribue à la résolution de défis permanents d’éducation, de formation, d’inclusion sociale et, plus récemment, d’objectifs de pauvreté et d’exclusion sociale identifiés dans la stratégie Europe 2020, a-t-elle dit.
Mme Gruny pense que peu importe s’il s’agit d’une période de croissance ou de récession, le FSE devrait rester au même niveau de financement et de fonctionnement. « Pour moi, le FSE répond à la crise, dans le sens où il y a plus de gens au chômage, plus de gens en difficulté économique, et donc plus de personnes qui ont besoin de formations », a-t-elle dit, « mais c’est un outil qui répond à la réalité quotidienne, quel que soit le niveau de chômage en Europe. »
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