En filigrane figure un choix, politique, opéré par la région : celui de favoriser le recrutement d’un public jugé prioritaire. Les entreprises pourront en effet continuer à bénéficier d’une bonification lorsqu’elles embaucheront, par le biais de l’apprentissage, un demandeur d’emploi (1.000 euros), un jeune en CIVIS et/ou en ZUS (500 euros), un adulte de plus de 18 ans (500 euros) ou encore une femme entrant dans une voie traditionnellement masculine (350 euros).
Joueront-elles le jeu ? C’est un peu un pari que fait la région alors qu’aujourd’hui, seuls 13% des contrats signés sont éligibles à ces bonifications.
Cette décision intervient en tout cas après la suppression, opérée récemment, des aides du conseil régional consacrées au pré-apprentissage qui relève, lui, de la compétence État. Le but de la manœuvre : recentrer les interventions de la collectivité sur ses dépenses obligatoires.
Cette réforme des aides crée cependant des remous alors que la Bourgogne représente, avec plus de 11.000 apprentis, la région où ce type de formation est le plus développé en France.
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