Nous avons décidé par cohérence de ne plus accompagner le ramassage et le traitement des algues, a précisé Loïc Raoult, vice-président chargé de l’Agenda 21. L’Etat a reconnu sa responsabilité dans les marées vertes, il doit y faire face, surtout au moment où il demande aux collectivités d’abandonner les financements croisés.
Le conseil général ne se désengage pas !, a déclaré Claudy Lebreton, président (PS) du conseil général. Il a même fait une avance considérable à l’Etat puisque nous avons dépensé presque 11 millions d’euros pour la collecte et le traitement des algues vertes. D’ailleurs, un recours contentieux pour préjudice subi par le conseil général est en cours pour que nous récupérions ces sommes que nous avons avancées.
Depuis le début du mois de mai, 15000 tonnes d’ulves (mélangées à du sable) ont été ramassées à Saint-Michel-en-Grève et 3000 tonnes à Hillion. Le plan gouvernemental de lutte contre les algues vertes prévoit une enveloppe de 700 000 euros pour aider l’ensemble des communes bretonnes concernées par le rammassage.
Le débat a été l’occasion pour Marc Le Fur, conseiller général et député (UMP) des Côtes-d’Armor de défendre son amendement qui sera soumis à l’Assemblée Nationale, le 30 juin. Il permettrait de relever le seuil au-delà duquel les porcheries seront soumises à autorisation (enquête d’utilité publique, consultation des conseils municipaux). Simplification administrative, argumentent le député et les éleveurs alors que les opposants à ce texte pointent un non-sens au moment où se déploie le plan gouvernemental de lutte contre les algues vertes.
Enfin, le conseil général des Côtes-d’Armor poursuivra l’accompagnement technique des collectivités dans la lutte contre les marées vertes. Il s’agit essentiellement du financement du Centre d’études et de valorisation des algues (CEVA), créé en 1892 à Pleubian et des politiques de bassin versant. Nous serons présents sur la réorientation du modèle agricole, a conclu M. Lebreton avant de passer au vote.
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