Quels sont les outils les plus intéressants pour financer la maîtrise énergétique ?
Chaque projet est spécifique. Par exemple, pour une chaufferie biomasse plusieurs options sont possibles. Pour les projets supérieurs à 20 MW et donc déjà soumis aux quotas d’émission de C02, le marché existe (11 ou 12 euros la tonne de C02 en ce moment). Si la puissance est inférieure à 20 MW, il est possible d’envisager un projet domestique (voir l’article « valoriser financièrement ses actions ») mais, la méthodologie est en émergence.
Et les CEE ?
Si la chaufferie fournie chaleur et/ou eau chaude sanitaires à des bâtiments, l’obtention de CEE peut être envisagée et constituer un apport financier non négligeable.
Contrairement à une réduction des consommations (par exemple via une isolation thermique), il s’agit de 100 % de gain et donc d’une importante quantité de CEE générées. Ensuite il existe toute la panoplie des aides classiques (Ademe, Feder, régions, …).
ATEE et Amorce ont réalisé un sondage sur l’utilisation des CEE par les collectivités, qu’en ressort-il ?
Les collectivités sont intéressées et ont assez vite assimilé l’outil. 75 % des structures ayant répondu envisagent des CEE pour leurs opérations en 2008-2009 (contre 32% en 2006-2007). Le dispositif leur permet de communiquer, de valoriser, d’approfondir les actions de maîtrise de l’énergie mais, au niveau de prix actuel, ce n’est pas un déclencheur. Les limites évoquées sont la complexité du dispositif administratif, la lourdeur de l’organisation, la rigidité des opérations spécifiques et bien sûr la faible valorisation financière.