Le ministre et le secrétaire d’Etat ont présenté une grille de travail :
- Pénibilité au travail,
- Emploi de séniors,
- Spécificités de la retraite dans la fonction publique,
- Fusion entre les caisses de retraites de la fonction publique.
Au-delà de la méthode et du calendrier, le gouvernement n’a pas dévoilé sur quels aspects allaient concrètement porter les concertations. Il nous renvoie à la mi-mai, date à laquelle le gouvernement devraient rendre publiques ses pistes de réflexion, se désole Bernadette Groison.
Refus d’une dégradation des retraites
Pas d’éléments nouveaux, donc, depuis les annonces d’Eric Woerth, le 14 avril 2010 sur RTL. Défavorable à une augmentation des cotisations, il avait indiqué que les leviers de la réforme seraient, selon lui :
- la durée de cotisation : 162 trimestres en 2010,
- le recul de l’âge légal de la retraite : 60 ans.
Sur ces deux points, la FSU adopte une position de principe : Nous n’accepterons pas une dégradation des futures retraites de la fonction publique, insiste Bernadette Groison.
Dans ce sens, la FSU n’acceptera pas que la pension, calculée sur le dernier indice détenu pendant au moins six mois avant le départ soit calculée sur une période plus longue. Un allongement de cette période n’apporterait aucune amélioration financière sur le long terme, juge la syndicaliste. Elle liste par ailleurs l’ensemble des éléments que sont organisation souhaiterait voir débattus :
- Prise en compte des années d’études pour accéder aux concours,
- Avantages familiaux dont la bonification par enfant d’une année (fixée à 2 années par enfant dans le privé)
- Pénibilité au travail,
- Emploi des séniors.
Taxer les entreprises
La responsable syndicale a précisé que la FSU était prête à discuter de tout sur le financement des retraites, si le financement ne repose pas que sur les seuls salariés » car « ce n’est pas aux salariés de combler les déficits publics. Il faut réfléchir à une taxation des entreprises qui ne cotisent pas et à l’engagement des entreprises en général pour financer le système, a-t-elle lancé.
La FSU dénonce enfin la diminution de la masse salariale et la politique de l’Etat employeur qui supprime un fonctionnaire sur deux, notamment dans des secteurs en crise tels que celui des hôpitaux, de la justice ou encore de l’éducation. Sur ce point, nous sommes en désaccord, constate Bernadette Groison qui rappelle que Georges Tron a récemment confirmé la suppression de 34.000 emplois dans la fonction publique pour l’année prochaine.
Un peu plus tôt dans la matinée du 22 avril, l’Unsa était également reçue au ministère. La CGC et la CFDT, elles, ont été reçues plus tard, dans l’après midi.