Annoncé dans un premier temps par Aurélie Filippetti, à Avignon en juillet 2014, puis relancé par la nouvelle ministre de la Culture, Fleur Pellerin, lors de ses vœux, en décembre 2014, le premier « pacte culturel » a été signé jeudi 29 janvier entre l’Etat et une collectivité territoriale, la ville de Clermont-Ferrand.
Signature d’un pacte culturel @fleurpellerin @olivierbianchi1 @MinistereCC @ClermontFd | @Lagazettefr https://t.co/70HwqgTyDh — Pablo Aiquel FR (@pablo_aiquel) 29 Janvier 2015
Trois ans – Le document engage les signataires à maintenir leurs financements respectifs pour des actions et équipements culturels sur les trois prochaines années. La ministre a annoncé qu’une quinzaine de pactes allaient être signés, principalement avec des villes – la prochaine sera Cambrai (Nord). Mais elle a souligné « que le dispositif est ouvert à tous les niveaux de collectivités, intercommunalités, départements ou petites villes ».
Grâce à un tweet – La ministre a affirmé dans son discours que l’intention de l’Etat était de soutenir les villes qui, « en cette période de contrainte budgétaire (…) ont placé la culture au cœur de leur projet. De même que le gouvernement a manifesté avec force son engagement en préservant le budget de la culture pour 2015 et l’augmentant en 2016, l’Etat soutiendra les collectivités territoriales qui font le même choix budgétaire. Car ce choix est éminemment politique. Clermont-Ferrand est la première collectivité qui a répondu présente à ma proposition de nous engager conjointement en faveur de la culture », a expliqué Fleur Pellerin.
Le maire (PS) de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, a raconté qu’il avait envoyé un message privé par Twitter à la ministre, dès qu’il a su qu’elle avait annoncé la mise en place des pactes culturels avec les villes, et qu’elle lui avait répondu très rapidement.
Capitale européenne en 2028 – « Cela fait quinze ans que la ville de Clermont-Ferrand a compris que son développement, sa métropolisation, passait par les politiques culturelles », a souligné Olivier Bianchi qui a également annoncé l’organisation d’états généraux de la politique culturelle de la ville, pour redéfinir une double stratégie de développement de l’action culturelle locale, notamment en direction des plus jeunes, et de s’inscrire dans un réseau européen, à travers la candidature de Clermont-Ferrand au label de capitale européenne de la culture en 2028.
L’investissement budgétaire concerné par le pacte est d’environ 7 millions d’euros pour la ville et de 4,5 millions pour l’Etat, selon l’appréciation d’Olivier Bianchi.
Zones rurales – Fleur Pellerin a souligné : « c’est vrai que les villes sont les partenaires privilégiés des politiques culturelles, parce qu’en termes de dépenses ce sont celles qui investissent le plus dans la culture. Mais ce que je souhaite en tant que ministre de la Culture c’est de travailler précisément sur les « zones blanches », ces endroits – que ce soit dans les quartiers périurbains ou les zones rurales – où les équipements culturels sont trop éloignés ou insuffisamment présents ».
Et de conclure : « Améliorer l’accès de l’ensemble de nos concitoyens à l’offre culturelle, en particulier ceux qui en sont le plus éloignés physiquement ; pas question de délaisser les zones rurales, bien au contraire. Il faut rapprocher la culture de ceux qui en sont le plus éloignés, qu’ils soient dans les villes ou qu’ils soient dans les campagnes ».
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