Le maire a élargi la devise républicaine au cours d’une brève manifestation réunissant une quarantaine de personnes. Dans l’après-midi, le préfet d’Indre-et-Loire lui avait pourtant téléphoné pour lui demandé de ne pas pratiquer cet ajout.
La préfecture a en effet rappelé que les termes de la devise «Liberté Egalité Fraternité » sont fixés par les Constitutions de 1946 et 1958 et que « seul le pouvoir constituant peut la modifier ».
Pour le maire de cette commune de la périphérie de Tours et seconde ville du département (40.000 habitants), cette décision – prise à titre personnel – « n’est pas une provocation » mais l’occasion de rappeler que la « laïcité est une valeur fondamentale de la République ».
Il estime que la laïcité est en danger dans sa ville comme ailleurs. Une employée municipale aurait ainsi démissionné parce que la ville lui refusait l’autorisation de porter le foulard. De même, le maire aurait refusé d’accéder aux demandes de certains parents d’élèves exigeant de la nourriture hallal dans les cantines scolaires.
Il ne s’agit pas d’une question de droit, ajoute Philippe Le Breton mais de symbole.
Cette décision a créé une vive polémique locale avec l’opposition de droite qui dénonce une mesure « stigmatisant une certaine communauté ». Le préfet a donc demandé au maire de rétablir la devise dans son état initial.
Ce n’est pas légal et alors ?, a soupiré le maire. Mais s’il est contraint de revenir à la devise initiale alors il installera une plaque dans le hall de la mairie pour rappeler les « valeurs de la République ».
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