Sans être défaitiste, le discours prononcé par Didier Rosez, président du CNO du CNFPT, à l’occasion des vœux pour 2010 n’en est pas moins une charge contre l’Etat.
2009 n’a pas été l’année du dialogue dans la fonction publique territoriale, relève-t-il, évoquant les nombreux avis négatifs du CSFPT comme la marque du manque de concertation et d’écoute de l’Etat.
Le lancement de la réforme des collectivités est un autre motif d’insatisfaction pour Didier Rosez : elle a l’ambition de transformer le « mille feuille territorial » en clafoutis, plat qui a beaucoup de qualités, mais dont la caractéristique est d’être de consistance molle, tout en permettant de s’y casser les dents quand il est mal préparé, ironise-t-il, dénonçant l’absence de vision d’ensemble et de cohérence territoriale.
Deux motifs de satisfaction tout de même, pour le président du CNO, en 2009 : l’action de François Deluga à la tête du CNFPT, que Didier Rosez soutient sans réserve, et la publication du rapport de la Cour des comptes sur les effectifs de l’Etat et la décentralisation : il est plaisant et intéressant, sinon rassurant, de lire que l’Etat « n’a pas su tirer les conséquences de ses politiques, notamment en terme de déconcentration et de décentralisation, se réjouit-il.
Stigmatiser les collectivités territoriales, comme facteur d’aggravation des déficits publics est donc un argument politiquement fallacieux et techniquement faux. Nous lirons avec grand intérêt le rapport 2010, qui devraient présenter une première évaluation financière des effets de la RGPP, avertit-il.
Programme pour 2010
2010 ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices, avec, selon Didiez Rosez, une offensive qui se poursuit contre le secteur public. Il recense ainsi la récente adoption de l’ouverture du capital de La Poste, la réforme des collectivités, et la réforme des retraites des agents publics de nouveau à l’ordre du jour.
Didier Rosez ne retient en revanche que des satisfactions quant au fonctionnement du CNO et de ses relations avec les conseils régionaux d’orientation (CRO), précisant que le CNO n’est ni le « tuteur »ni le « superviseur » des CRO, comme certains ont pu le craindre.
Au programme de 2010, le CNO devra, conclut Didier Rosez, définir les orientations pluri annuelles 2011- 2013, en recherchant notamment la continuité et la lisibilité de l’offre de formation pour l’ensemble des publics, et à partir du mois de mai, poursuivre [ses] travaux sur les thèmes prioritaires, comme la formation des catégories C, la formation de la filière technique, la certification et la politique de partenariat dans le développement de notre offre.
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