« Nous ne sommes pas des frondeurs » : tel est le cri cœur des présidents de région PS à l’occasion de leur congrès, ce 9 octobre 2014 à Toulouse. Nombre d’entre eux ont salué l’ardeur réformatrice du Premier ministre, Manuel Valls.
Pour les régions qui, fortes de leurs prérogatives économiques, entretiennent des liens étroits avec les chefs d’entreprise, la priorité accordée à la compétitivité relève de l’évidence. « C’est cela notre job », dit même le patron de l’Association des régions de France, Alain Rousset (PS).
L’emploi public dans le viseur – Le président de l’Aquitaine s’en prend, au passage, aux syndicats de fonctionnaires qui manifestent devant l’enceinte du congrès : « On ne peut plus confondre emploi public et service public ».
Son collègue de Midi-Pyrénées, Martin Malvy déplore, dans la même veine : « Nous sommes les champions en terme de chômage et de dérapage des comptes publics. »
Selon Alain Rousset, François Hollande et Manuel Valls enraient cette mécanique infernale : « Ils font bouger les lignes. » « Pour réformer, il faut déséquilibrer le système. C’est en créant de nouvelles régions que l’on rendra les régions plus puissantes », juge-t-il. A ses yeux, la réforme territoriale reste « la mère des réformes ». Et Alain Rousset de conclure sa première allocution toulousaine, par une étonnante confession : « Je me demande si le clivage Girondin/Jacobin n’est pas plus important que le clivage gauche-droite… »
Thèmes abordés