Les Autorité locales sont favorables à un objectif de baisse des émissions de CO2 de 30 à 40% d’ici à 2020 et de 80% d’ici à 2050 dans les pays développés, a-t-il souligné lors d’une conférence de presse.
Des objectifs en phase avec les préconisations des scientifiques, mais que les propositions, jusqu’à présent, des gouvernements des pays » riches » sont loin de permettre d’atteindre. Du fait des efforts qu’elles ont déjà faits, les autorités locales savent qu’il est possible de réduire notablement les émissions de gaz à effet de serre, a déclaré David Cadman.
Aucun pays ne pourra en tout cas respecter ses objectifs de baisse d’émissions, quels qu’ils soient, sans mobilisation des autorités locales, a souligné de son côté Ronan Dantec, vice-président de Nantes Métropole, collectivité chargée des négociations climatiques au nom de CGLU. Car 75% de l’énergie est consommée dans les villes. Et 70% des actions de lutte contre le réchauffement climatique doivent être mises en œuvre par les autorités locales.
Autre chiffre allant dans le même sens : d’après un rapport publié le 8 décembre par la FCM (Federation of Canadian Municipalities), 44% des émissions de gaz à effet de serre canadiennes sont, directement ou indirectement, sous le contrôle des gouvernements municipaux au Canada, a indiqué Berry Vrbanovic, deuxième vice-président de FCM.
Au vu de leur importance dans les enjeux climatiques, les autorités locales ont réitéré le 16 décembre leur espoir de voir leur rôle mentionné dans le texte qui sera adopté à l’issue des négociations.
Elles ont également manifesté leur mécontentement après que leurs 1 200 représentants se sont vus, en cette fin de sommet, interdits d’accès au Bella Center, tout comme les ONG. Quelque 40 000 personnes se sont fait enregistrer dans l’espoir de rentrer dans le centre de conférences, qui ne peut en accueillir que 15 000. D’où la décision des organisateurs de limiter l’accès au bâtiment, où les négociations doivent se terminer vendredi soir ou samedi matin, après une nuit marathon de négociations entre chefs d’Etats et de gouvernements.
Carole Lanzi, envoyée spéciale