Sur les 20 plages artificielles aujourd’hui à l’ouest de Juan-Les-Pins, il n’en restera que 12 après le renouvellement des concessions qui doit intervenir en 2015. Pour Jean Leonetti, le député maire de la commune, la délibération votée en avril 2014 par le conseil municipal d’Antibes Juan-les-Pins ne fait qu’appliquer le décret Plage de 2006. L’UMIH Antibes Juan-les-Pins (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) ne l’entend pas ainsi et a décidé de déposer un recours devant le tribunal administratif. « Il n’y a pas eu de véritable concertation avec les professionnels », dénonce son président Henry Mathey qui estime que la ville aurait pu temporiser car « des échanges sont en cours au ministère du Tourisme pour assouplir le décret de 2006 ».
Le décret tel qu’il est rédigé aujourd’hui ne permet pas selon l’UMIH de prendre en compte les spécificités de certains établissements balnéaires qui font partie du patrimoine local depuis près d’un siècle et qui sont condamnés à disparaître. Il impose aussi la démolition, aux frais des exploitants, des équipements existants et la reconstruction avec des structures démontables en conformité avec les prescriptions de la loi Littoral. Selon le rapport publié par la Fédération Nationale des Plages Restaurants en 2013, pour la seule commune d’Antibes Juan Les Pins, ce sont 16 établissements balnéaires sur 45 qui sont menacés, ce qui pourrait entraîner la suppression de 300 emplois.
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