Quatre ministres ont cosignĂ© le 9 novembre un courrier aux maires visant Ă les rassurer sur la rĂ©forme des la taxe professionnelle dont l’examen doit dĂ©buter le 19 novembre au SĂ©nat.
Avant la discussion difficile qui attend le projet de loi de finances pour 2010 Ă la Chambre haute, le gouvernement a dĂ©cidĂ© de jouer la carte de la pĂ©dagogie auprès des Ă©lus locaux. Ce ne sont pas moins de quatre ministres – Christine Lagarde (Economie), Eric Woerth (Budget), Brice Hortefeux (IntĂ©rieur) et Alain Marleix (CollectivitĂ©s locales) – qui ont apposĂ© leur signature en bas d’un courrier adressĂ© aux maires et mis en ligne par Le Figaro.
«Notre ambition : remplacer un impôt antiéconomique, dont les bases risquent de décliner, par un financement moderne et dynamique. Notre engagement : compenser intégralement et de manière pérenne les effets financiers de la réforme pour chaque collectivité territoriale prise individuellement», indiquent-ils après avoir expliqué le bénéfice de la réforme pour les entreprises.
Fiscalité ménage
Les ministres continuent ensuite la promotion de la rĂ©forme : «le principe d’autonomie financière sera respectĂ© et le financement des services publics locaux sera mieux assurĂ©, les communes et les intercommunalitĂ©s bĂ©nĂ©ficiant de ressources plus dynamiques, plus adaptĂ©es Ă leurs besoins et moins pĂ©nalisantes pour les entreprises installĂ©es sur leur territoire.»
Enfin pour rĂ©pondre Ă la critique des Ă©lus qui craignent les consĂ©quences sur la fiscalitĂ© des mĂ©nages, le courrier avance que «la rĂ©forme n’aura aucune incidence sur les impĂ´ts locaux qu’ils supportent. Il n’est donc pas exact de soutenir que la suppression de la taxe professionnelle ferait peser sur eux des charges fiscales nouvelles.»
Pourtant, la proportion des impĂ´ts des mĂ©nages dans les ressources fiscales totales des collectivitĂ©s augmentant du fait de la rĂ©forme, et toutes choses Ă©gales par ailleurs, le choix d’une hausse de la pression fiscale, pour faire face Ă une baisse des recettes par exemple, pèserait alors surtout sur les mĂ©nages.
Quant aux possibles Ă©volutions du PLF 2010 Ă venir lors du dĂ©bat au SĂ©nat, les quatre ministres n’en disent rien.
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