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Finances locales

Les propositions du rapport Malvy-Lambert permettront-elles de faire 11 milliards d’Ă©conomies ?

Publié le 16/04/2014 • Par Raphaël Richard • dans : A la une, A la Une finances, Actualité Club finances, France

Quelques heures après l'annonce, par le Premier ministre Manuel Valls, des premières mesures prévues pour réaliser 11 milliards - et non plus 10 - d'économies au niveau des collectivités, Martin Malvy et Alain Lambert remettaient à François Hollande leur rapport proposant de "formaliser dans un texte législatif les évolutions des dotations de l’État et les perspectives d’évolution des principaux agrégats budgétaires des collectivités".

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« Le rapport de Martin Malvy et d’Alain Lambert Ă©nonce de nombreuses propositions, a dĂ©clarĂ© le Premier ministre un peu avant sa remise officielle le 16 avril 2014. Nous y sommes sensibles car elles proviennent d’Ă©lus. »
Et certaines vont dans le mĂŞme sens que ce que prĂ©conise d’ores-et-dĂ©jĂ  Manuel Valls (voir encadrĂ©).

Ce dernier ne pourra pas reprocher la timiditĂ© des orientations suggĂ©rĂ©es par les prĂ©sidents de la rĂ©gion Midi-PyrĂ©nĂ©es (PS) et du conseil gĂ©nĂ©ral de l’Orne (UMP).
Ils prĂ©conisent notamment de « stabiliser en valeur les dĂ©penses des administrations publiques centrales et locales », alors que les collectivitĂ©s et leurs groupements devraient cumuler 230,9 milliards d’euros de dĂ©penses totales (hors remboursement de dette) en 2014(1) contre 229,2 milliards en 2013.

Pour s’assurer du respect de cette règle, les 2 Ă©lus plaident pour « formaliser dans un texte lĂ©gislatif les Ă©volutions des dotations de l’État et les perspectives d’évolution des principaux agrĂ©gats budgĂ©taires des collectivitĂ©s » : en clair, une loi de financement des acteurs publics locaux – rĂ©clamĂ©e Ă  plusieurs reprises par Alain Lambert – qui n’aurait toutefois pas le mĂŞme statut que les lois de finances et de financement de la sĂ©curitĂ© sociale.
« Sans ĂŞtre prescriptif, le texte permettrait d’identifier des objectifs nationaux d’évolution des dĂ©penses des administrations locales par strate de collectivitĂ©s », prĂ©cise le rapport. Ce qui existe pour les dĂ©penses d’assurance maladie serait donc transposĂ© pour les budgets locaux.

Ce texte contiendrait :

  • les flux financiers entre l’État et les collectivitĂ©s territoriales (dotations, remboursements et dĂ©grèvements pris en charge par l’État, cofinancements État-collectivitĂ©s, etc.). Les Ă©volutions pluriannuelles des dotations de l’État seraient prĂ©sentĂ©es dans ce texte ;
  • les Ă©volutions de recettes cohĂ©rentes avec les donnĂ©es Ă©conomiques, Ă  fiscalitĂ© constante ;
  • l’impact des normes sur les dĂ©penses des collectivitĂ©s ;
  • l’impact des dĂ©cisions dĂ©jĂ  prises par l’État en matière de prestations sociales universelles aujourd’hui payĂ©es par les dĂ©partements et de masse salariale des collectivitĂ©s ;
  • les perspectives d’évolution des dĂ©penses, des recettes, du besoin de financement et de l’endettement des collectivitĂ©s cohĂ©rents avec les engagements europĂ©ens de la France, et ce, par Ă©chelon de collectivitĂ©, en identifiant spĂ©cifiquement les mĂ©tropoles au sein du bloc communal.

AmĂ©liorer le dialogue Etat-collectivitĂ©s – Les orientations retenues ne seraient pas imposĂ©es pas l’Etat, mais issues d’un processus de discussion avec les Ă©lus. Les 2 auteurs proposent dans ce but de crĂ©er un « Dialogue national des territoires », instance qui devra constituer « un espace de travail rĂ©gulier » entre responsables politiques de l’État (Premier ministre et ministres concernĂ©s) et des collectivitĂ©s (prĂ©sidents des principales associations).

Cette concertation nationale serait complĂ©tĂ©e par un « pacte volontaire individualisĂ© » entre l’Etat et les rĂ©gions, les dĂ©partements et les principales agglomĂ©rations, assorti de mĂ©canismes d’incitation financière pour les 2 parties et fixant :

  • l’évolution de la DGF sur 3 ans et la compensation des dĂ©cisions de l’État impactant sans accord prĂ©alable les finances des collectivitĂ©s ;
  • l’évolution des dĂ©penses, prĂ©lèvements, dĂ©ficit et endettement, et Ă©ventuellement, les fusions ou regroupements de collectivitĂ©s.

« L’État ne dispose en effet aujourd’hui comme levier sur l’évolution des principaux agrĂ©gats budgĂ©taires des collectivitĂ©s territoriales que des ressources qu’il leur attribue. Le pacte permet d’ouvrir le jeu en offrant une contrainte allĂ©gĂ©e sur les ressources – mĂŞme si elle reste inĂ©vitablement forte dans le contexte actuel – complĂ©tĂ©e par des engagements prĂ©cis sur les Ă©volutions financières de la collectivitĂ© », dĂ©taille le rapport.
De mĂŞmes, les principales entitĂ©s publiques partenaires (Ă©tablissements publics, entreprises de transport…) pourraient ĂŞtre associĂ©es, dans un cadre conventionnel, Ă  une logique de maĂ®trise forte des prestations qu’elles facturent aux collectivitĂ©s.

Pour faire reposer ces discussions sur des constats communs, l’idĂ©e de dĂ©velopper une mĂ©thode partagĂ©e de calcul et d’objectivation des coĂ»ts, en s’appuyant sur un Ă©chantillon reprĂ©sentatif de collectivitĂ©s volontaires, est avancĂ©e. Un observatoire des finances locales (mais il en existe dĂ©jĂ  un, pilotĂ© par les Ă©lus locaux dans le cadre du CFL) pourrait aussi voir le jour dans ce but.
Au niveau local, une meilleure information des assemblĂ©es dĂ©libĂ©rantes concernant les coĂ»ts de fonctionnement et les impacts socio-Ă©conomiques des investissements est souhaitĂ©e, de mĂŞme qu’une plus grande communication autour de leur programmation.

RĂ©duire les syndicats et les satellites – Martin Malvy et Alain Lambert prĂ©conisent par ailleurs une rationalisation de certaines structures locales. Sur l’avenir des dĂ©partements, ils suggèrent « d’envisager » une Ă©volution Ă  long terme vers une fĂ©dĂ©ration des intercommunalitĂ©s ou des fusions avec les agglomĂ©rations, Ă  l’image de l’expĂ©rience lyonnaise.
Ils avancent de possibles mutualisations de services entre les conseils généraux et le bloc communal ou les centres communaux d’action sociale.

Ils souhaitent Ă©galement que des « fusions de syndicat avec l’EPCI Ă  fiscalitĂ© propre lorsque 80 % des membres du syndicat appartiennent Ă  cet EPCI Ă  fiscalitĂ© propre, les 20 % restants pouvant dĂ©lĂ©guer la compĂ©tence Ă  l’EPCI concernĂ© » (avec une dĂ©rogation pour l’eau et l’assainissement) puissent ĂŞtre prĂ©vues.
Ils réclament dans le même sens que le nombre de satellites soit réduit par fusion ou réinternalisation des compétences et encouragent le dispositif de commune nouvelle.

Achever la dĂ©centralisation – Autant d’Ă©volutions qui nĂ©cessitent que le processus de dĂ©centralisation soit achevĂ© et que la rĂ©partition des compĂ©tences soit clairement dĂ©finie. Les deux Ă©lus demandent donc le transfert des moyens d’intervention (crĂ©dits et personnels) de l’État dans les domaines oĂą les collectivitĂ©s interviennent aujourd’hui majoritairement.
De plus, ils veulent encourager la délégation de compétences des services déconcentrés de l’État vers les collectivités.

Enfin, les auteurs du rapport considèrent que les processus de mutualisation intercommunaux doivent s’accentuer afin, par exemple, d’atteindre un seuil minimal d’intĂ©gration de 60 % Ă  l’Ă©chelle intercommunale Ă  un horizon de 6 ans.
Un ratio correspondant au rapport entre les dépenses effectuées pour le compte du territoire intercommunal et l’ensemble des dépenses additionnées des communes et de l’EPCI pourrait être créé à cette fin.

Toutes ces rĂ©formes demanderont du temps pour ĂŞtre mises en oeuvre. Or, le gouvernement n’en a pas pour rĂ©duire le dĂ©ficit public. Le risque est donc rĂ©el de voir les Ă©conomies prĂ©cĂ©der les Ă©volutions qui doivent les engendrer.

Les pistes de Manuel Valls

A l’issue du Conseil des ministres du 16 avril 2014, Manuel Valls a annoncĂ© que la part des collectivitĂ©s dans les 50 milliards d’euros d’Ă©conomies Ă  rĂ©aliser d’ici Ă  2017 serait de 11 milliards d’euros. Le futur projet de loi de rĂ©forme territoriale devrait inclure « des rĂ©formes profondes pour gĂ©nĂ©rer des Ă©conomies ».
Il a notamment Ă©voquĂ© la suppression de la clause gĂ©nĂ©rale de compĂ©tence (pour les dĂ©partements et les rĂ©gions), une « meilleure sĂ©lection » des projets financĂ©s et une rationalisation des syndicats intercommunaux.
Le document communiquĂ© par Matignon prĂ©voit Ă©galement une rĂ©forme de la dotation globale de fonctionnement (DGF) – en principe amorcĂ©e par la direction gĂ©nĂ©rale des collectivitĂ©s locales – pour « encourager les comportements vertueux et renforcer les mĂ©canismes de solidaritĂ© financière entre collectivitĂ©s riches et dĂ©favorisĂ©es ».

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Commentaires

Les propositions du rapport Malvy-Lambert permettront-elles de faire 11 milliards d’Ă©conomies ?

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georges

17/04/2014 12h09

le titre de l’article pose une question pragmatique, ces propositions suffiront elles Ă  atteindre cet objectif chiffrĂ© de 11 milliards? la rĂ©ponse n’est pas encore connue.

Suite Ă  la lecture du rapport de messieurs Martin Malvy et Alain Lambert, qui peuvent ĂŞtre fiers de leur texte et de leurs propositions, ils ne se concentrent pas sur ce chiffre Ă  atteindre mais sur l’organisation gĂ©nĂ©rale de nos administrations, et traitent de problème plus gĂ©nĂ©raux. leurs propositions sont audacieuses et pleines de bon sens.
RĂ©tablir la confiance, incitĂ© l’État Ă  beaucoup plus dĂ©lĂ©guer Ă  ses partenaires publics de terrain, et Ă©viter les contradictions entre orientations prises par l’exĂ©cutif d’État et leurs manques de financements aux collectivitĂ©s.
Terminer les missions de l’État dĂ©concentrĂ©, qui n’est plus qu’ « une coquille vide », alors que les collectivitĂ©s sont montĂ©s en savoir faire et n’ont plus besoin de « bĂ©quilles » pour fonctionner.
le troisième point que j’ai aimĂ© lire est l’arrĂŞt des compĂ©tences gĂ©nĂ©rales des collectivitĂ©s. A force de vouloir ĂŞtre un « mini-État » dans la rĂ©publique, nos collectivitĂ©s se dispersent et ont du mal Ă  financer leurs propres obligations, et domaines de compĂ©tences.
la RĂ©publique est performante dans la rĂ©daction des rapports stratĂ©giques et dans ses capacitĂ©s de propositions. La France est la RĂ©publique, elle doit s’en inspirer pour ĂŞtre une nation forte, organisĂ©e, pertinente, qui croit dans l’avenir, avec la confiance entre Élus et entre citoyens..

Chérel Paul - pas de pseudo

18/04/2014 02h12

Tout rĂ©side dans la question de base : « QUI est responsable de quoi et responsable unique ? » Toutes les taxes, charges et pressions fiscales diverses sont basĂ©es hypocritement sur une prĂ©tendue intervention nĂ©cessaire et utile de l’Etat. Si L’Etat,se trouve incapable de rĂ©aliser SEUL la mission qu’il a accaparĂ©e et, par consĂ©quent trouve commode de la « dĂ©centraliser » Ă  un Ă©chelon considĂ©rĂ© comme infĂ©rieur, il doit rĂ©trocĂ©der Ă  cet Ă©chelon la TOTALITE des recettes et ne plus intervenir. Des dotations fixĂ©es par lui n’ont aucun sens. On ne sait mĂŞme pas quel prĂ©ciput il retient au passage et pour quel motif. Paul ChĂ©rel

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