Réunis le 1er décembre à Roura (Guyane), les représentants politiques guyanais ont réagi aux dix propositions du gouvernement sur l’évolution institutionnelle du « département-région » d‘outre-mer. Premier achoppement, ils n’acceptent pas que la nouvelle collectivité territoriale de Guyane soit le résultat d’une « simple fusion » des conseils général et régional. Sur la question du pouvoir d’initiative législative, les élus guyanais restent attachés à la notion de « lois de pays » dans un cadre plus souple que celui prévu par le gouvernement. Ce dernier évoque la nécessité d‘une autorisation préalable du parlement. Ils demandent aussi des éclaircissements sur les ressources dont bénéficiera la nouvelle collectivité. En ce qui concerne le rattrapage structurel de la Guyane, les élus qu’il reste de la compétence de l’Etat et préconisent ainsi une loi-programme. Concernant la consultation populaire, certaines composantes de la délégation ont fait une concession : si le scrutin ne peut pas avoir lieu avant les élections de mai 2002, le gouvernement doit au moins « déposer un projet de loi organisant la consultation populaire en vue de son adoption avant l’élection présidentielle ».
Christiane Wanaverbecq
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