Les élus de la ville d’Arles ont finalement approuvé jeudi 19 septembre un budget primitif avec un déficit de fonctionnement de 5,34 millions d’euros (pour un budget global de 118,2 millions d’euros), à l’issue de six mois d’aller retour avec la Chambre régionale des comptes et la préfecture. « Nous ne pourrons équilibrer qu’avec l’aide de la Région et du département », précise le maire Hervé Schiavetti. Mais pas question d’une subvention ponctuelle. Il demande la signature de conventions financières avec les deux collectivités pour plusieurs années ce qu’il justifie par les contraintes particulières du territoire communal. Avec 75 000 hectares Ales est la commune la plus étendue de France, dont plus des trois quart du territoire sont protégés (Camargue, plaine de la Crau) ce qui limite l’installation de toute activité. « Nous finançons des équipements et des infrastructures équivalentes à celles d’une ville de 120 000 habitants alors que nous en comptons 52 000 et que nos ressources fiscales progressent d’à peine 1 à 2 % par an », remarque Marie-Thérèse Delaunay, directrice générale adjointe chargée des finances. Selon les projections des services de la ville, le déficit d’Arles sera compris entre 5 et 10 millions d’euros jusqu’en 2014 (date de l’extinction de la dette actuelle de 106,7 millions d’euros), avec un pic entre 2005 et 2010, quelles que soient les mesures prises (réduction des effectifs, rééchelonnement de la dette, limitation des investissements etc). Des discussions sont en cours avec le département et la région, qui financent déjà plusieurs dossiers dans la cité arlésienne, ainsi que le ministère.
Brigitte Challiol
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