Jean-Pierre Raffarin, lors de sa visite à Lyon lundi 7 octobre, a pu prendre la mesure de la future réforme de l’Etat à conduire. Lors d’un débat sur la décentralisation, l’ensemble des élus (présidents des conseils généraux, de la région Rhône-Alpes et du Grand Lyon, maires de Saint-Etienne et de Grenoble, etc.) ont unanimement stigmatisé « le sentiment croissant de l’inefficacité des politiques publiques ». Un constat largement partagé par le Premier ministre: « la République est inégale et complexe, si l’élu ne peut pas s’y retrouver, c’est encore pire pour le citoyen ». La réforme devra donc être « une révolution faite d’expérimentations et une logique dynamique respectant deux principes : la subsidiarité et la péréquation ». Ses interlocuteurs ont tous réclamé une clarification et un renforcement des compétences et des fonctionnements décentralisés, avec les transferts de charges correspondant. « Nous sommes dans une impasse », a notamment lancé Michel Mercier, président du conseil général du Rhône, et porte-parole des départements rhônalpins. Il a cité le cas du Rhône qui doit assumer une charge supplémentaire de 108 millions d’euros en 2003 pour financer l’APA, le SDIS et les 35 heures dans les établissements médico-sociaux, ce qui représente une hausse de 25% des impôts départementaux. »Est-ce acceptable? », a demandé Michel Mercier en souhaitant également l’élection du conseil général en une seule fois tous les six ans. A noter que l’échelon départemental, sauf cas de fusion clairement souhaité, ne devrait pas être touché par la réforme de l’Etat.
Claude Ferrero
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