Devant un parterre de 1 200 personnes, élus, représentants du monde socio-économique, associatif ou syndical, territoriaux, Patrick Devedjian, ministre délégué aux Libertés locales, et Tokia Saifi, secrétaire d’Etat au développement durable, ont animé les Assises régionales des libertés locales du Limousin, le 7 novembre à Limoges. « J’ai ressenti, au cours d’un débat très riche, un grand appétit de décentralisation pour cette région pauvre qui a longtemps été enclavée et qui l’est encore, au regard de l’absence d’un grand axe ouest-est », a souligné Patrick Devedjian. Avec son maigre 1% du PIB et sa population (720 000 habitants) vieillissante, le Limousin a surtout réclamé l’existence de dispositifs de péréquation pour corriger les inégalités de ressources et une clarification des compétences entre les collectivités. Des ateliers tenus quelques jours avant dans chacun des trois départements de la région sur les grands secteurs de l’action publique (action sociale, infrastructures, développement local), sont remontées des attentes récurrentes en matière de moyens de transport (le projet de train pendulaire Polt, Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, qui s’éloigne, suscite des inquiétudes…), de fiscalité et de grands équipements. Tandis que Robert Savy, président du conseil régional du Limousin, dénonçait « les ambiguïtés » du projet de loi constitutionnelle sur la décentralisation, que Jean-Pierre Dupont, président du conseil général de la Corrèze, se félicitait au contraire de ce nouvel élan, que Michel Vergnier, député-maire de Guéret, réclamait le bouclage numérique rapide de la région ou que Philippe Guibert, président du Medef, revendiquait une baisse des charges pour les entreprises, on a aussi vu resurgir les vieilles rivalités droite-gauche.
Alain Londeix
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