Les 23èmes rencontres de la Fédération des agences d’urbanisme (FNAU) qui se
tenaient la semaine dernière à Marseille ont permis à leurs responsables de
revendiquer un rôle de poids dans la réflexion en cours sur l’harmonisation
des lois Voynet, Chevènement et SRU. « A l’heure où la France se met à l’
heure de ses territoires, les agences apportent une capacité d’expertise et
retissent le lien territorial qu’une interprétation trop restrictive des
lois de décentralisation risquerait de rompre », déclarait ainsi André
Rossinot, le président de la FNAU dans son discours de clôture. D’où l’
importance de la Charte des agences d’urbanisme, approuvée en novembre, et
qui veut mieux faire comprendre la philosophie des agences alors que
plusieurs structures intercommunales en France réfléchissent aujourd’hui à
la création d’un outil de ce type. Le gouvernement a d’ailleurs assuré la
FNAU que le projet de loi de finances 2003 prévoyait d’augmenter la dotation
aux agences d’urbanisme ce qui devrait permettre d’accompagner ces
créations. Quatre projets de ce type sont à l’étude pour la seule région
Paca autour des agglomérations de Nice, Toulon, Avignon et l’Ouest des
Bouches-du-Rhône. Affirmant qu’il n’était pas question pour le gouvernement
de remettre en cause la totalité du contenu des trois lois qui régissent
aujourd’hui l’organisation territoriale, Dominique Bussereau a insisté sur
« la nécessité d’inciter les collectivités à travailler ensemble sur le
périmètre le plus adapté possible aux réalités humaines et économiques, les
agences d’urbanisme étant alors l’un des moyens les plus efficaces de
constitution de partenariats territoriaux».
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