A l’instar de nombreuses villes de gauche, la municipalité socialiste de Rennes n’a pas tardé à s’opposer à la suppression des emplois-jeunes. On recense environ 1200 postes à Rennes dans les structures publiques et associatives, dont 314 cofinancés par la Ville, et 60 emplois-jeunes municipaux. « Il s’agit d’un dispositif qui a permis de mobiliser des ressources pour les quartiers », souligne Gwénaële Hamon, conseillère municipale qui pilote le dossier. Elle indique que la ville a choisi de poser « un acte fort » en décidant de maintenir en 2003 l’enveloppe financière consacrée aux emplois jeunes, soit 620 000 euros. Trois critères ont été retenus pour éviter tout saupoudrage : l’existence de liens contractuels entre l’association et la ville, l’utilité sociale reconnue de la mission et la capacité de l’association à participer au cofinancement et à envisager la pérennisation du poste. Par ailleurs, des formations collectives ont été mises sur pied avec l’ANPE pour faciliter la sortie du dispositif dans deux domaines : la diffusion du spectacle vivant, d’une part, l’environnement et la conduite de projet, d’autre part. Sur les 60 emplois-jeunes municipaux, une quarantaine s’arrêteront en 2003. Ils seront prioritaires pour être intégrés dans les services municipaux.
Xavier Debontride
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