Un budget « à la Guy Roux ». La référence peut faire sourire mais c’est bien au célèbre entraîneur d’Auxerre qui cultive l’image d’un gestionnaire attentif au moindre euro, que le rapporteur général du budget de la région Bretagne a fait allusion le 17 janvier en présentant les grandes lignes du projet de budget primitif pour 2003. Une manière de souligner que les ressources financières régionales ne seront pas gaspillées, même si la croissance du budget s’élèvera à 4%, pour atteindre 667,3 millions d’euros.
La vigilance est tout particulièrement de mise en ce qui concerne les frais généraux de fonctionnement du conseil régional, qui sont limités à 9,47 euros par habitant, contre 13,58 euros pour la moyenne nationale en 2002. Les investissements, eux, représentent 52,7% des ressources, avec un effort particulier dans le secteur des transports, de l’intervention économique et des nouvelles technologies.
La fiscalité régionale sera inchangée cette année, mais l’emprunt sera porté à 120 millions d’euros, soit une hausse de 11,6% par rapport à 2002. Là encore, toutefois, la Bretagne entend jouer les bons élèves et son président Josselin de Rohan (UMP) rappelle que la dette par habitant s’établit à 95,34 euros, soit 16 euros de moins que la moyenne nationale.
Ce constat ne devrait toutefois pas rallier tous les suffrages, et l’opposition s’apprête à voter contre ce projet de budget, qui devrait donc être adopté sans vote, comme en 2002, avec le recours au « 49-3 » régional.
Xavier Debontride
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