Le maire de Dieppe (Seine-Maritime, 35 694 habitants), a récemment envoyé à plusieurs dizaines d’entreprises de la région dieppoise un courrier afin de les inciter à embaucher, à l’occasion de leurs prochains recrutements, des emplois-jeunes dont la municipalité va progressivement se séparer d’ici à deux ans. Plus précisément, l’élu, dont la municipalité compte encore 32 emplois-jeunes, propose à ces entreprises, « compte tenu de la valeur particulière d’un certain nombre de ces jeunes et de l’expérience qu’ils ont acquise depuis plusieurs années au sein des services municipaux », qu’elles lui « fassent part des profils de postes recherchés afin de leurs soumettre des candidatures répondant à leurs attentes ».
Une initiative peu goûtée du syndicat CGT des communaux dieppois, qui « réclame depuis longtemps la titularisation, sous réserve de compétences avérées, des emplois-jeunes, et estime, d’une part, que cette démarche de l’édile revient à botter en touche, d’autre part qu’il n’est peut-être pas nécessaire que la mairie se transforme en agence nationale pour l’emploi bis ».
Patrick Bottois
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