Lors de la dernière session du conseil régional du Centre, les six présidents de conseils généraux sont venus « manifester » leur colère devant le manque de réalisations du contrat de plan Etat/région. Alors que ce contrat arrive à mi-parcours seuls 15 % des crédits ont été consommés, avec un taux d’engagement qui place le Centre en queue de peloton des régions, juste devant le Limousin et la Corse. L’engagement des crédits est jugé alarmant dans certains domaines : 3 % pour la culture, 7 % pour le ferroviaire, 9 % pour le réseau haut débit, 15 % pour jeunesse et sports. C’est pourquoi les six présidents de conseils généraux viennent d’adopter une « plate-forme interdépartementale de convergence » où ils listent leurs priorités et demandent un « redéploiement des crédits ». Certains projets ferroviaires (comme la réouverture aux voyageurs de la ligne Orléans-Chartres) ne pourront sans doute être réalisés pour des raisons techniques et financières (l’enveloppe financière pour le rail avait été prévue à 195 millions d’euros, il en faudrait aujourd’hui près de 300). Ils demandent donc une réaffectation de ces crédits sur la route et certains investissements prioritaires, notamment dans le domaine social. À défaut, près de 60 millions d’euros pourraient être perdus à l’issue du contrat de plan en 2 006. Mais les six présidents souhaitent avant tout être associés aux négociations qui viennent d’être ouvertes par l’Etat et la région pour renégocier ce contrat.
Jean-Jacques Talpin
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