Devant quelque 200 directeurs d’administrations centrales, réunis pour la première fois, le 11 avril à Paris, le Premier ministre a insisté sur les « nombreux secteurs où la réforme (de l’Etat) doit conduire à des organisations plus économes en termes d’emploi ». Insistant sur le besoin d’économies, Jean-Pierre Raffarin a averti les directeurs : « Les réformes que vous n’aurez pas été capables d’inventer vous seront imposées par les moyens les plus sévères de la régulation budgétaire ». Par ailleurs, depuis plusieurs semaines, il a reçu tour à tour ses ministres, également pour trouver les moyens de faire des économies. Jean-Pierre Raffarin a précisé qu’ils devront présenter leurs premières propositions au Parlement à l’automne, en pressant chaque ministère de définir ses « besoins exacts en nombre et en compétences, dans des structures simplifiées, recentrées sur leur mission ». Evoquant un « mouvement de décentralisation irrésistible et irréversible », et « un Etat qui s’affaiblit en se dispersant », il a appelé « l’administration toute entière à se mobiliser pour réussir les transferts ». Et de prévenir : « Rien ne serait plus dommageable que de conserver des outils d’action réduits dans des secteurs dont l’Etat a décidé de se retirer ».
Thèmes abordés