La présentation, le 15 juillet, à l’Assemblée nationale, du rapport de la Commission sur la gestion des entreprises publiques, présidée par Philippe Douste-Blazy (UMP-Haute-Garonne) a provoqué un vif débat avec l’opposition. Ce texte dresse un réquisitoire très sévère des « dérives » intervenues dans la gestion de certains grands groupes d’Etat, notamment EDF et France Télécom. Il préconise un rapprochement avec le privé dans les pratiques, avec le fonctionnement des conseils d’administration, mais également dans les statuts, en recommandant de « généraliser le statut de société anonyme » (SA) à « toutes les sociétés opérant dans le champ concurrentiel ». Cette dénomination regroupe aujourd’hui un éventail très large allant de France Télécom et Air France aux sociétés d’autoroutes, en passant par EDF, GDF, la SNCF et la Poste, dans le cadre de la prochaine libéralisation européenne de leur marché. Le parti socialiste, par la voix de son président de groupe à l’Assemblée, Jean-Marc Ayrault, a accusé la droite de vouloir « privatiser les grandes entreprises publiques et porter atteinte aux services publics ».
Thèmes abordés