La chambre régionale de la Cour des comptes de Provence-Alpes-Côte-d’Azur s’est déclarée jeudi « préoccupée par la situation budgétaire dégradée » de la ville d’Arles, après les inondations de décembre dernier.
« Les estimations des dégâts varient du simple au double, ça va peser très lourd pour la ville d’Arles », a déclaré le président de la Chambre régionale, Alain Pichon, à l’occasion de la présentation du rapport annuel sur la région.
« Nous sommes très attentifs aux comptes de la ville d’Arles depuis deux ou trois ans », a précisé M. Pichon, en précisant que la catastrophe liée aux intempéries « est tombée sur une des villes les plus déshéritées sur le plan budgétaire ». Arles, selon lui, cumule les handicaps: « l’immensité de son territoire, une situation géographique à l’écart des flux économiques principaux du département des Bouches-du-Rhône, un tissu industriel appauvri et des charges de patrimoine ».
Le maire, a-t-il précisé, envisage d’engager une action en contentieux avec RFF et la SNCF au sujet de la digue sur laquelle circulent les trains, et qui a cédé sous le poids de l’eau, mais cette action prendra une dizaine d’années pour déboucher, a-t-il relevé.
La chambre régionale estime qu' »il faudrait trouver des techniques budgétaires pour éviter que ne s’installe un déficit pour dix ans à Arles ». « Ce que nous avons fait pour le Crédit Lyonnais avec une structure de défaisance, on peut le faire pour Arles, sous une forme à étudier, par le biais, a-t-il suggéré, d’un budget annexe ou la création d’un établissement public »
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