Le budget primitif de l’ancienne commune minière de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais, 25.000 hab) fait figure de potion amère pour les habitants. Le taux de taxe d’habitation grimpe ainsi en flèche de 85%, tandis que le taux de taxe foncière progresse « seulement » de 15%. En situation de lourd déficit de fonctionnement (12 millions d’euros constatés dans le compte administratif 2003, la ville s’est engagée dans un plan de redressement triennal avec la Chambre régionale des comptes. L’objectif est d’économiser 4 millions d’euros par an. La moitié sera obtenue par les recettes fiscales, tandis que le budget de fonctionnement sera serré au maximum. Dès 2004, le budget table sur 3,5 millions d’économies sur un volet fonctionnement de 39 millions d’euros. Les recrutements sont gelés, les heures supplémentaires ne sont plus possibles, tandis que des actifs vont être vendus comme une série de maisons que la ville possède dans une rue. « Cette dette n’est pas la mienne, même si j’assume la responsabilité du redressement », lâche sévèrement Gérard Dalongeville, le maire de la commune nordiste, qui laisse entendre que des poursuites pourraient être engagées contre la gestion de son prédécesseur.
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