Le premier rendez-vous salarial, organisé lundi 8 novembre par Renaud Dutreil, était très attendu, notamment des sept fédérations unies* qui espéraient de « véritables négociations ». Mais pour le ministre de la Fonction publique, il s’agissait d’une réunion de cadrage sur la question salariale pour l’ensemble des fonctionnaires. Pourtant, le document remis sur table par le ministre ne concernait que la fonction publique d’Etat, ne comportant presque aucune donnée pour la fonction publique territoriale. On est bien loin des mesures prises par son prédécesseur, Jean-Paul Delevoye qui avait mis sur pied une « conférence des employeurs publics » réunissant les ministères, les hôpitaux et les collectivités locales, ainsi qu’un « observatoire des salaires ». Aujourd’hui la discussion sur les salaires, qui se fait donc sans les employeurs publics, est particulièrement tendue. Les fédérations, qui déplorent une perte du pouvoir d’achat de 5% depuis 2000, exigent du gouvernement un rattrapage équivalent et veulent une revalorisation du « point d’indice » qui sert de base de calcul du traitement des fonctionnaires. Le ministre, de son côté, affirme en s’appuyant sur les primes et les avancements, que les salaires ont augmenté « en moyenne de 3 à 4% par an ». L’issue s’annonce difficile. Les syndicats, qui demandent une nouvelle réunion d’ici le 18 novembre, date du vote du budget de la Fonction publique à l’Assemblée nationale, se disent prêts à mener des actions si le ministère reste sur ses positions.
*FSU, CTFC, UNSA, CGC, CGT, FO et CFDT
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