Le Cner a été entendu par le gouvernement. Les 110 agences de développement économique représentées par le Conseil national des économies régionales ne seront pas réduites à 22, comme le suggérait une proposition du rapport Demaël, Jurgensen et Queyranne présentée en juin 2013.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a ainsi déclaré par écrit au Cner le 23 août dernier « ne pas retenir la proposition », selon un communiqué du Conseil diffusé seulement le 3 octobre.
Incohérence des propositions – Suite aux déclarations le 15 juillet dernier d’Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, qui se montrait favorable à cette mesure, le CNER avait interpellé le lendemain par courrier le Premier ministre sur « l’incohérence de cette proposition qui, tout en suggérant de supprimer les agences de proximité, incitait les agences régionales à créer des relais de proximité – ce qui revenait, in fine, à défendre l’organisation actuelle du réseau des agences de développement économique », écrivait l’organisme.
Pas d’annonce au congrès du Cner – Le Conseil a donc su convaincre, mais a voulu, semble-t-il, garder le triomphe modeste en n’évoquant pas cette victoire lors de son congrès annuel les 19 et 20 septembre à Lisieux (Calvados) : « Nous ne voulions pas l’annoncer alors que nous attendions des ministres, notamment Marylise Lebranchu (ministre de la Réforme de l’Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique, ndlr) », assure-t-on au Cner. « Mais les agences de développement et les comités d’expansion économique avaient déjà été informés de la décision de M. Ayrault », rassure le Cner. D’autant que finalement, aucun ministre n’a fait le déplacement à Lisieux.
Préoccupations inchangées – Ces élégances diplomatiques paraissent bien loin des préoccupations des agences. Lors de leur congrès, elles ont surtout cherché à mieux connaître le périmètre de leur action dans le cadre de la réforme de la décentralisation et à diversifier ses modes de financements.
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