Le président de l’Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI), Jean-François Bernardin, a estimé mardi que l’Etat devait réformer la taxe professionnelle (TP) en prenant à sa charge le tiers des contributions, comme le réclame également le Medef.
« Il faut garder la taxe professionnelle pour les communes et les groupements de communes. Ensuite (…), l’Etat doit réduire l’ensemble des prélèvements et essayer de faire prendre en charge sur son budget la partie départementale et la part régionale », a-t-il estimé. « Si on transfère la totalité de la taxe professionnelle dans un nouvel impôt avec des bases différentes, on va recréer une taxe sur les salaires et pénaliser l’emploi », a-t-il conclu.
De son côté, le président de l’Union des industries métallurgiques et minières (UIMM), Daniel Dewavrin, a estimé « qu’une réforme serait incomplète et probablement contreproductive si la taxe professionnelle ne revenait pas à des normes européennes », a-t-il dit, ajoutant que « c’est à l’Etat d’assumer la responsabilité de maintenir des ressources pour les territoires ».
Le groupe des fédérations industrielles (GFI), qui rassemble 90% des industries françaises, souligne pour sa part que la réforme de la taxe professionnelle (TP) « serait dépourvue de portée si elle n’aboutissait pas à réduire de moitié le poids » de sa charge fiscale pour l’industrie.
Le secteur de l’industrie assure 50% des recettes issues de la TP, alors qu’il ne représente que 20% du produit intérieur brut, indique le GFI.
La commission Fouquet devrait rendre mardi son rapport sur la taxe professionnelle au Premier ministre.
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