Le président de la région Midi-Pyrénées et les présidents de sept conseils généraux de gauche de la région ont dénoncé dans une lettre à Jean-Pierre Raffarin « l’assèchement des crédits européens pour les Pays » lié à la politique du gouvernement français. Dans cette lettre datée du 20 décembre et rendue publique par le Conseil régional, Martin Malvy (PS) et les sept présidents de conseil général soulignent que « 33 pays seront officiellement reconnus en Midi-Pyrénées avant le 31 décembre pour près de 1,7 million d’habitants ». Ils expriment au Premier ministre « leurs craintes quant à la pérennité des politiques de pays ». Selon eux, « les dotations au titre des financements européens prévues pour les années 2000 à 2006 sont épuisées ». Le gouvernement aurait « effectué des prélèvements sur les fonds européens pour compenser la diminution de ses propres engagements », affirment-ils, ce qui rendrait « impossible la concrétisation de nombreux projets déterminants pour l’aménagement du territoire régional ». Ils relèvent notamment que « sur 70 millions d’euros, 36 millions ont été affectés à Toulouse, à la suite de l’explosion d’AZF, somme qui devait être compensée mais qui ne l’a pas été ». Les présidents demandent au Premier ministre quelles mesures il compte prendre pour préserver ces politiques d’aménagement du territoire en 2005 et 2006.
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