Le président du Conseil général de l’Isère, André Vallini (PS), a annoncé lundi à Grenoble qu’il refuserait les compétences optionnelles « relatives au logement, à la culture, à la formation et à la protection judiciaire de la jeunesse ».
C’est la première fois que le chef d’une assemblée départementale annonce publiquement qu’il refusera ces compétences optionnelles proposées par la nouvelle loi sur la décentralisation.
« Pour les routes nationales, nous refuserons de prendre la RN 75 (de Grenoble vers Sisteron) et nous exprimons un avis défavorable sur la route d’accès à l’Oisans (RN 91 qui dessert les stations de ski de l’Alpe-d’Huez et des Deux-Alpes) sur laquelle l’Etat n’a rien fait », a ajouté André Vallini.
Le président du conseil général a aussi indiqué que son département devait faire face à une augmentation du nombre d’allocataires du RMI de 17% en 2004, avec 16.000 personnes concernées et qu' »il est à craindre que cette tendance ne se prolonge en 2005″.
« La décentralisation va coûter de 40 à 50 millions d’euros supplémentaires par an au conseil général de l’Isère (dont le budget annuel est 1,092 milliard d’euros) mais nous avons diminué de 2% nos dépenses de fonctionnement ce qui permettra de limiter la hausse fiscale du département à 5% », a ajouté l’élu.
Thèmes abordés