Les fédérations CGT, FO, CFDT, FSU, UNSA et CFTC de la Fonction publique ont demandé lundi à leur ministre, Renaud Dutreil, « d’ouvrir de toute urgence de véritables négociations salariales », car la « crédibilité de son attachement au dialogue social est en jeu ».
Après l’échec des négociations sur les salaires des 5,2 millions de fonctionnaires fin décembre, le gouvernement a consenti une revalorisation générale de 0,5% au 1er février 2005 et de 0,5% au 1er novembre 2005: un montant jugé dérisoire par les syndicats, qui dénoncent une perte de pouvoir d’achat de 5% depuis janvier 2000 en raison de l’inflation.
Dans un communiqué commun, les six organisations « considèrent que la page des salaires dans la Fonction publique ne saurait être tournée » et demandent au ministre « d’ouvrir de toute urgence de véritables négociations salariales ».
« C’est non seulement une exigence de justice, mais aussi toute la crédibilité de votre attachement – ainsi que celui du gouvernement – au dialogue social qui est en jeu. Nous sommes persuadées que des solutions existent pour sortir de cette situation de blocage », écrivent les fédérations à leur ministre.
Elles mettent particulièrement en avant la forte mobilisation des agents lors de la journée de grèves et d’actions du 20 janvier dans la Fonction publique pour la défense du pouvoir d’achat, au cours de laquelle les pourcentages de grévistes ont atteint des niveaux similaires à ceux enregistrés lors de la réforme des retraites en 2003.
« En l’absence de réponse » de la part du Renaud Dutreil, les organisations indiquent qu’elles « sauront prendre toutes leurs responsabilités dans les semaines à venir ».
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