Pour Alain Rousset, les conférences territoriales de l’action publique ne permettent pas de rétablir la confiance entre les collectivités et l’Etat. Ces instances, introduites dans le premier projet de loi « Lebranchu » cèdent, selon lui, à « la comitologie ». Pire, en octroyant une représentation de droit aux préfets au sein de ces instances, l’Assemblée, soutenue par le Gouvernement, consacre, d’après Alain Rousset, une vision dépassée par la décentralisation.
Peu d’annonces gouvernementales – Le président de l’ARF souhaite que les présidents de région puissent incarner l’Etat sur leur territoire, au même titre que les maires dans leur commune. A ses yeux, il est temps d’en finir avec les doublons, « les 170 organismes » dans le domaine de l’emploi, recensés dans certaines régions.
« Depuis la phase de décentralisation, les inégalités ont plutôt diminués » fait-il valoir. Le président de l’ARF croit avant tout à « l’équité ». « C’est une erreur de nommer un commissaire général à l’égalité des territoires, juge-t-il. La vallée d’Aspe ne sera jamais la plaine de la Beauce. »
En clôture de son discours, Alain Rousset a comparé le sort que réserve l’Etat aux présidents de région à celui de Sisyphe. Une conclusion logique pour un congrès, pauvre en annonces gouvernementales, au cours duquel les dirigeants de l’ARF ont souvent donné le sentiment d’être livrés à eux-mêmes.
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