Le ministre de la Fonction publique Renaud Dutreil a indiqué mardi qu’il allait faire, lors du prochain conseil des ministres du 23 mars, des « propositions d’action » pour faciliter l’embauche de femmes fonctionnaires et leur accès à des postes de responsabilité.
« La Haute fonction publique peine à se féminiser », a déclaré Renaud Dutreil devant plus de 300 femmes hauts fonctionnaires reçues au ministère à l’occasion de la Journée internationale des femmes.
Le ministre a rappelé que si la fonction publique est « très largement féminisée depuis longtemps », avec 2,7 millions de femmes qui représentent 56% des agents de l’Etat, 61% dans les collectivités territoriales et 75% dans les hôpitaux, les femmes « ne représentent que 13% des personnels de direction et d’inspection ».
Il voit plusieurs « freins » à leur promotion: congé d’un ou deux ans pour élever les enfants, clauses réglementant l’accès aux examens professionnels, moindre mobilité, organisation tardive du travail….
En conséquence, le ministre, ainsi d’ailleurs que Nicole Ameline, ministre de la Parité et de l’Egalité professionnelle, fera le 23 mars une communication en conseil des ministres, sur des « propositions d’action ».
Il proposera notamment « plusieurs règles permettant d’assurer un véritable +monitoring+ des nominations de femmes aux postes de responsabilité ».
Le ministre proposera également de « supprimer les clauses » de certains textes qui empêchent les femmes de postuler à des examens professionnels ainsi que la mise en place d’une « formation pour les gestionnaires de cadres supérieurs, directeurs d’administration et secrétaires généraux de ministères ».
M. Dutreil estime qu’il est possible d’assurer « la mobilité fonctionnelle (des femmes) sans mobilité géographique » et proposera des « chartes d’organisation de services » pour adapter ces derniers « aux contraintes des femmes ».
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