Après l’octroi de deux augmentations de 0,5% en février et en novembre, « le volet salarial était clos », pour Renaud Dutreil, qui achevait ainsi les négociations salariales pour 2005. Mais les syndicats n’avaient pas dit leur dernier mot et l’ont fait savoir lors de la manifestation du 11 mars. Une troisième manifestation réussie puisque le gouvernement a cédé, annonçant une éventuelle augmentation supplémentaire de 1% tout en précisant que la « marge de manoeuvre était mince ». Les négociations salariales entre le ministre et les syndicats sont donc à nouveau ouvertes. Le premier rendez-vous a été fixé au 22 mars. Avant même la tenue de cette rencontre, les réactions vont bon train. Du côté des employeurs, Philippe Laurent, maire de Sceaux et président de la commission des finances de l’Association des maires de France (AMF), fait remarquer que « cette augmentation, pour l’ensemble des collectivités locales, représente environ 300 millions d’euros, dont plus de 250 pour les seules communes. Les revalorisations peuvent se justifier notamment pour permettre une meilleure attractivité de la fonction publique territoriale mais l’avis des élus locaux doit au moins être sollicité ». Même ton pour Claudy Lebreton, président de l’Association des départements de France (ADF) qui exige « que tous les employeurs soient assis autour de la table des négociations ». Les syndicats, qui déplorent une perte du pouvoir d’achat de 5% depuis 2000, réclament toujours un rattrapage équivalent et restent donc attentifs à ce que leur proposera le ministre.
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