Les dépenses sociales des départements (vieillesse, handicap, enfance, RMI) ont augmenté de 6,5% en 2004, a estimé jeudi l’Observatoire national de l’action sociale (ODAS), qui met cette hausse sur le compte de la « dérive des coûts » des services plus que sur la décentralisation du RMI.
Selon l’ODAS, les départements ont dépensé 15,77 milliards d’euros (4,8 pour l’aide sociale à l’enfance, 3,43 pour les personnes handicapées, 3,25 pour les personnes âgées, 3,1 pour les dépenses de personnel et 0,59 pour le RMI).
Cette estimation prend en compte la dotation de 450 millions que l’Etat doit leur verser pour compenser le transfert de la gestion du RMI.
Si l’Etat revenait sur cet engagement, « la dépense nette totale d’action sociale départementale augmenterait alors d’environ 9,5% », à 15,77 milliards, souligne l’ODAS.
Son délégué général, Jean-Louis Sanchez, s’est inquiété de la hausse des coûts de service, alors que certains réclament des emplois nouveaux pour les personnes âgées.
« En 1985, il y avait un salarié pour trois personnes âgées, contre un pour deux aujourd’hui », a déclaré à la presse Jean-Louis Sanchez, selon qui « on peut optimiser le coût des services par la simplicité, la créativité et le bénévolat ».
« Les dépenses pour les personnes handicapées devraient considérablement augmenter l’année prochaine », avec la nouvelle prestation de compensation prévue par la loi du 11 février, s’inquiète encore l’ODAS.
Le gouvernement estime que cette nouvelle prestation devrait être financée en partie par « la journée de solidarité » au bénéfice des personnes âgées et handicapées.
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