La ville de Rennes s’inquiète, comme la plupart des collectivités locales, des désengagements financiers de l’Etat. A l’heure de boucler son budget 2006, qui sera débattu en conseil le 11 mars, la capitale bretonne a fait ses comptes : depuis trois ans, la baisse des dotations versées par l’Etat représente un manque à gagner cumulé de 1, 893 million d’euros, la DGF et de la DCTP augmentant moins que l’inflation. Au total, y compris les dépenses nouvelles non compensées, liées par exemple à des transferts de gestion ou des actions spécifiques réglementaires (protection contre les crues, modification de passage à niveau), le manque à gagner pour la ville atteint 7,9 millions d’euros. Dans ce contexte, Rennes va présenter un budget stable, à 446,5 millions d’euros. La fiscalité locale décidée par la ville ne sera pas modifiée, mais les contribuables rennais connaîtront toutefois une hausse de leur imposition de 5% environ, en raison de l’entrée en vigueur de la fiscalité additionnelle votée par la communauté d’agglomération Rennes Métropole. Enfin, la ville s’inquiète de la dégradation de sa capacité d’épargne, bien que celle-ci soit largement supérieure à la moyenne constatée dans les villes de même taille : l’épargne nette devrait tomber à 22,88 millions cette année, contre 27 millions en 2005 et 32,2 millions en 2004. « Nos scénarios prospectifs montrent que nous devons conserver une capacité d’épargne nette supérieure à 15 millions d’euros pour préparer l’avenir », souligne Pierrick Massiot, premier adjoint au maire chargé des finances. Si une réforme nationale de la fiscalité locale n’intervient pas avant 2009, la ville passera sous ce seuil, et une hausse de la fiscalité sera alors inévitable, prévient l’élu.
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